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| La vengeance d'Europe | | Dimensions (HxL) : | 100x80 cm | | Style : | Figuratif | | Technique : | Technique mixte | | Thème : | Imagination | | Catégorie : | Peinture | | Prix : | 650 Euros | | Année : | 2018 | | Desc. : | Un épisode inédit de la mythologie grecque : Précédemment Europe était une jeune princesse phénicienne, fille de Téléphassa et d'Agénor, roi de Tyr en Phénicie, actuelle ville de Sour, au Liban. Un jour que la princesse Europe se trouvait sur le rivage de sa ville natale avec ses compagnes, un taureau éclatant de blancheur apparut. Ses cornes étaient rehaussées d’un croissant de lune. Après un moment d’effroi, Europe laissa le taureau s’approcher d’elle ; bien plus, elle commença à le caresser et s’assit même sur son dos lorsque celui-ci se coucha à ses pieds. C’est alors que le taureau se releva brusquement, se dirigea vers la mer et s’éloigna en fendant les flots. Cet animal n’était autre que Zeus qui, une fois de plus séduit par une mortelle, prit pour l’approcher la forme d’un taureau. Europe cramponnée à ses cornes et criant en direction de sa terre natale, Zeus traversa la mer accompagné par toute une cohorte de divinités marines, de Néréides chevauchant des dauphins et de tritons soufflant dans des conques. Il l'amena dans l'île de Crête où il s’arrêta près de la ville de Gortyne. C’est là, près d’une source, dans un bois de saules, qu’il s’unit à Europe. De cette union naquirent trois fils : Minos, Sarpédon et Rhadamante. Zeus maria ensuite Europe au roi de Crète, Astérion, qui adopta les fils de celle-ci. Agénor, après la disparition d’Europe, envoya ses trois fils, Cadmos, Phénix et Cilix à sa recherche. Il leur donna l'ordre de ne pas revenir sans Europe et il ne les revit jamais. Europe donna son nom au continent européen et la constellation du taureau rappelle cette transformation divine. La vengeance d’Europe À quelques temps de là, désireuse de venger sa famille, Europe se jura d’assouvir sa rancœur en châtiant celui qui l’avait séduite puis abandonnée. Elle fomenta alors le projet de soumettre la Grèce, berceau de l’Olympe, royaume de Zeus. Europe imagina alors un scénario diabolique. Déployant des trésors de séduction, elle accueillit la Grèce au sein de sa propre communauté lui promettant un avenir radieux. Feignant d’ignorer les faiblesses de sa proie, elle lui permit de profiter des largesses de Tyché, déesse de la fortune. C’est ainsi que les Hellènes devinrent dépendants des marchés internationaux et firent gonfler leur dette exagérément. Vint le jour où la dette devint trop lourde et c’est alors que put s’accomplir la vengeance. Chevauchant le Éffémi métamorphosé en taureau, secondée par son plus fidèle lieutenant Merkélas, Europe fondit sur la Grèce pour la contraindre à sacrifier son peuple. Pour ce faire, tel un pompier pyromane, elle proposa sournoisement l’aide financière d’Eurogrupos. En contrepartie de ces prêts, elle imposa au ministre Tsìpras des plans d’austérité drastiques dont le bilan fut catastrophique pour les petites gens. Plus de 300 000 jeunes quittèrent le pays, les salaires et les retraites baissèrent d’environ 40 %, les ménages perdirent un tiers de leurs revenus, des dizaines de milliers d’entreprises fermèrent, le chômage grimpa à 20 %. Europe laissa le pays exsangue, avec 35 % de la population sous le seuil de pauvreté. La vengeance d’Europe fut doublement assouvie car elle récolta de surcroît les intérêts des prêts « généreux » qu’elle avait consenti à la Grèce. Et Pheme, déesse des rumeurs, escortée d’une armée de Médias, de claironner à tous les peuples de la Terre : « la Grèce est sauvée ! ». Note de l’auteur : ceci est un récit mythologique, toute ressemblance avec des personnes ou des faits réels ne peut être que fortuite. Brigitte Maillard Cary |
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